Ne jamais se satisfaire de sa zone de confort, évoluer sans limites !

Découvrez chaque semaine (ou plus) les enseignants réguliers de l’ISIFC.
Aujourd’hui, Stéphanie François, spécialisée en investigations cliniques et ancienne diplômée de la Promo 1 !

Portrait

Stéphanie est, entre autres, en charge de l’enseignement des investigations cliniques à l’ISIFC depuis 2013. Elle est elle-même diplômée de l’ISIFC (promo 1). Son activité à l’ISIFC l’occupe environ 2 jours/semaine (statut de PAST) et elle cumule ces fonctions avec un poste dans l’industrie sur les 3 autres jours de la semaine. Par le passé, elle a occupé différents postes pour des fabricants de DM, à l’hôpital et pour une société de conseil mais toujours dans le domaine des investigations cliniques.

Depuis 2022, Stéphanie a pris, en plus de ses autres responsabilités, la gestion de la 3ème année à l’ISIFC.

J’aime les choses concrètes, donc je peux voir directement l’impact que ce DM va avoir sur la santé des gens.

 

Mini-interview

Tout comme Florent, tu es PAST à l’école. Peux-tu nous expliquer dans quelle entreprise tu travailles en parallèle de l’ISIFC, et quelles y sont tes missions ?

Je travaille depuis quelques semaines seulement dans la société Archéon où je suis en charge des affaires cliniques. Mon arrivée récente dans l’entreprise fait que mes missions sont en cours de construction mais globalement cela consiste à recueillir des informations sur la sécurité et les performances des DM lorsqu’ils sont utilisés sur et par les patients et médecins. Réfléchir à comment tester les DM sur des patients c’est pour moi très enrichissant intellectuellement et j’aime les choses concrètes donc je peux voir directement l’impact que ce DM va avoir sur la santé des gens.

Tu es un cas un petit peu particulier, car tu es toi-même diplômée ISIFC. Pourquoi avoir choisi de travailler dans le domaine du biomédical ?

Je n’ai jamais réussi à choisir entre les sciences de la vie et les sciences physiques. Par exemple, en terminale j’ai fait un bac S option Physique-Chimie car je voulais ensuite entrer en fac de médecine et que ce choix me permettait de garder les 2 disciplines. Quand j’ai découvert le biomédical qui alliait sciences de la vie et sciences de l’ingénieur, cela m’est donc apparu comme une évidence !

Toi qui es issue de la Promo 1, et qui a suivi la « genèse » de l’ISIFC, comment tu l’as vécu, de ton côté étudiant ? Ça devait être la débrouille !

Complètement. On a vraiment essuyé les plâtres ! L’ISIFC n’avait alors rien à voir avec ce qu’il est aujourd’hui. Tout était à construire, on ne savait même pas si l’école existerait assez longtemps pour nous délivrer un diplôme. On a vite compris que si on voulait que l’école perdure (et notre diplôme aussi), on devait allier nos forces entre étudiants mais aussi avec l’équipe pédagogique. Les difficultés nous ont vraiment rapprochés. 20 ans plus tard, le réseau, c’est ce qui fait une des grandes forces de l’école. D’ailleurs, j’ai gardé le contact avec mon petit groupe de promo, nous nous voyons plusieurs fois par ans, c’est dire si nos 3 années d’ISIFC nous ont soudés.

La toute première promo de l’ISIFC !

Et donc… C’était mieux avant ?

Pas du tout… C’est tellement mieux maintenant ! Avec le dossier que j’avais je ne pourrais pas rentrer à l’école aujourd’hui. Et puis les locaux n’étaient franchement pas terribles, les salles de cours trop petites, juste une seule salle de TP d’élec et une salle avec quelques PC (pas assez pour chaque étudiant et à l’époque rares étaient ceux qui avaient leur propre ordi), des profs qui ne savaient pas à quoi leurs matières allaient nous servir et qui ne savaient donc pas tellement quoi nous enseigner, des emplois du temps disons très… mouvants.  Aujourd’hui toute l’organisation est bien rodée même s’il y peut y avoir quelques couacs et surtout l’équipe pédagogique travaille en bonne intelligence et avec bienveillance, nous œuvrons tous avec la même préoccupation : l’intérêt de nos étudiants avant tout.

Aujourd’hui, tu interviens beaucoup dans les enseignements à l’ISIFC (formation d’ingénieur, DU, Rentrée du DM…). Est-ce que tu peux nous en dire plus ?

Beaucoup, oui ! Surement… Je ne compte pas vraiment tout ce que je fais à l’ISIFC. Je me sens bien dans cette école, j’y suis viscéralement attachée, elle a beaucoup fait dans la construction de la personne que je suis aujourd’hui. J’essaie juste de lui rendre autant qu’elle m’a donné.

Mais s’il faut faire une liste alors, je suis :

• Responsable des modules « Systèmes hospitaliers » de 1A, « Investigations Cliniques 1 » de 2A, « Investigations Cliniques 2 » de 3A, « Management de l’Innovation » de 3A,
• Responsable de la 3A,
• Responsable des stages hospitaliers en 2A,
• Responsable du DU « Affaires Cliniques » qui consiste en une formation accélérée sur 5 jours à destination des professionnels qui travaillent dans des entreprises de DM et qui souhaitent se former aux Affaires Cliniques.
• J’aide Florent sur la programmation des sujets de la Rentrée du DM en lien avec les Affaires Cliniques (ce qui représente ½ journée à une journée selon les années et la densité de l’actualité sur ce sujet).

J’en oublie surement…

La « Dream Team » ISIFC :
Laurent Note, Stéphanie François et Florent Guyon. ©Pierre-Edouard Saillard

Quel serait ton meilleur souvenir à l’ISFC ?

Je veux bien te raconter une anecdote mais je ne peux pas dire que ce soit mon meilleur souvenir, ce serait trop difficile pour moi d’en choisir un mieux que les autres. Par contre, je compte sur ta discrétion Steeven car cela pourrait nuire à ma réputation (NDLR : tu peux compter sur moi).

Lorsque j’étais étudiante, l’ISIFC a participé à Micronora et pour expliquer le cœur de métier de notre école, nous avons demandé à des fabricants de nous faire dons de DM (pace-maker, anneau gastrique, prothèses vasculaires,…) que nous avons « mis en situation » dans un buste en plastique transparent (qui est d’ailleurs toujours en vitrine à l’école) exposé sur notre stand. A la pose déjeuner, profitant d’être seule sur le stand j’ai voulu discrètement palper le réalisme de la texture d’un implant qui s’est décroché et est tombé. Evidemment, je n’ai rien dit et personne ne s’est rendu compte de rien. Enfin presque car n’étant plus à sa place, les personnes qui passaient sur le stand n’arrêtaient pas de demandaient à quoi servaient ces 2 implants de forme ovale qui étaient placés au niveau de… la jambe.

Incroyable… Après cette superbe histoire (qui restera donc entre nous), un mot de la fin ?

Transmettre et apprendre c’est ma fontaine de jouvence ! Il n’y a pas pour moi de plus belle valorisation de mon travail qu’un étudiant qui me dit que je lui ai donné envie de travailler dans les investigations cliniques !

Merci d’avoir pris le temps de répondre à mes questions !